Comment enfin valoriser les trous de votre parcours professionnel ?
Vous êtes en recherche d’emploi depuis plusieurs mois ? Vous avez posé votre démission pour suivre votre conjoint ou votre conjointe et vous recherchez du travail ? Vous avez négocié votre départ pour élever votre enfant et aujourd’hui vous souhaitez retrouver un emploi ? Sauf que… voilà… vous avez un trou dans votre parcours professionnel et vous ne savez pas comment le justifier…
Si c’est le cas, alors cet article est fait pour vous. Au travers d’exemples vécus, je vous expliquerai premièrement qu’un trou dans un CV n’est pas un problème en soi. Ce qui compte, c’est que vous mettiez en lumière les expériences et les savoir-faire que vous avez développés durant ce laps de temps et ce que cela apporte au poste que vous visez. Lisez la suite pour en savoir plus !
1. La chasse aux croyances limitantes concernant les trous dans votre parcours professionnel
Dans cette première partie, nous allons parler de croyances limitantes. Déjà, qu’est-ce qu’une croyance limitante ? Il s’agit tout simplement de quelque chose que vous considérez comme vrai et qui vous porte préjudice. Voici quelques exemples de croyances limitantes :
- « Plus je passe de temps en recherche d’emploi et plus je vais avoir du mal à justifier ce trou dans mon CV.«
- « Avoir un trou dans son CV est très mal vu par les recruteurs.«
- « Pendant une période de recherche d’emploi, je ne mets pas en pratique mes compétences et, du coup, je deviens moins performant.«
Or, une croyance n’est pas forcément vraie. Si je reprends le dernier exemple, vous pouvez développer vos compétences en étant en recherche d’emploi. Vous pouvez par exemple aller interviewer des professionnels qui exercent le même métier que vous pour aller cueillir leurs meilleures pratiques et rédiger un rapport de synthèse.
C’est, en tout cas, ce qu’a fait Kaoutar suite à mes conseils. Kaoutar est une jeune femme que j’ai accompagnée l’été dernier. Elle était au chômage et visait un poste dans les achats de cosmétiques bio. Sauf qu’elle n’avait ni diplôme ni d’expérience en achats.
Elle avait la croyance limitante suivante : « Si on n’a pas le « bon » diplôme et la « bonne » expérience », c’est impossible de décrocher un emploi.« . Mais en suivant mes conseils, elle est parvenue à décrocher le poste qu’elle voulait dans l’entreprise qu’elle voulait. Et en CDI s’il vous plaît ! Elle est maintenant acheteuse de cosmétique bio.
Que retenir de l’exemple de Kaoutar ? Elle a utilisé sa période de chômage pour monter en compétence sur un métier qu’elle ne connaissait pas : celui d’acheteur en cosmétiques bio. À l’image de cette jeune femme, sachez que vous pouvez en faire autant. C’est-à-dire que vous pouvez toujours tirer du positif de vos périodes de non-emploi. Nous allons voir comment justement comme faire ci-dessous !

2. Qu’apprenez-vous lorsque vous n’êtes pas en poste ?
2.1. Valorisez vos expériences passées de non-emploi
Si vous cherchez à valoriser un trou dans votre parcours professionnel qui est relatif à une expérience passée, je vous invite à vous poser la question suivante : « Qu’est-ce que j’ai appris durant cette période ? » Prenez une feuille et un stylo. Puis, pendant 5 minutes montre en main, listez toutes les idées qui vous passent par la tête, maintenant.
En 2015, lors de ma première période de chômage qui a duré deux mois, j’ai lu et mis en application les conseils d’Olivier Warrot en recherche d’emploi qui s’intitule Sachez vous vendre ! Cela m’a permis d’acquérir des compétences en vente en plus du fait d’avoir obtenu trois CDI.
Pour vous inspirer davantage, voici également l’exemple d’Olga Sandri. Olga a pris un congé parental de 2008 à 2011 et elle valorise cette expérience en disant qu’elle a été à la tête d’une entreprise de 4 personnes (elle, son mari et leurs deux enfants). Pensez-vous qu’elle ait développé durant ces trois années des compétences en organisation, en gestion des aléas, en communication, etc. ? Pour ma part, je pense que oui !
2.2. Valorisez votre expérience actuelle de non-emploi
Si vous êtes actuellement sans emploi, posez-vous la question suivante : « Qu’est-ce que je pourrais apprendre pendant cette période de recherche d’emploi ?« Si vous n’avez pas d’idées sur ce que vous pouvez faire durant cette période de creux, en voici quelques-unes :
- Lire des livres écrits par des experts sur votre thématique professionnelle (ou sur une thématique complémentaire)
- Investir dans une formation en ligne (ex. : NeuroBusiness School de Yannick Alain et David Lefrançois) ou en présentiel (ex. : Force de la communication de Joël Licciardi)
- Interviewer des experts dans votre domaine et rédiger un livre blanc avec les meilleures pratiques actuelles
Toutes ces activités ont pour objectif de faire monter en compétences. Mettez-vous dans la peau d’un recruteur l’espace d’un instant. Entre les deux candidats suivants, lequel choisiriez-vous ?
- Le candidat A, qui a passé 6 mois à chercher du travail ;
- ou le candidat B, qui a lui aussi passé 6 mois à chercher du travail et qui en parallèle a investi sur lui en s’auto-finançant une formation en présentiel sur trois mois à 1 800 € pour développer ses compétences de commercial, qui a lu le livre La Vente de Tom Hopkins et qui a interviewé les trois meilleurs commerciaux de sa précédente entreprise ?
Le candidat B, vrai ou pas ? L’important, ce n’est pas ce qui vous arrive, c’est ce que vous en faites. Après, je comprends que vous puissiez avoir peur de consacrer une partie de votre temps et de votre argent à développer vos compétences, cependant, je suis convaincu que c’est ce qui augmentera à la fois vos chances de retour à l’emploi et le plaisir que vous prendrez durant votre recherche.

3. Le lien avec votre projet professionnel
3.1. Partez à la recherche de compétences transposables
Très bien, maintenant que vous avez identifié les expériences qui, dans vos périodes de non-emploi, pouvaient être valorisées, la prochaine étape est de voir en quoi ces expériences font sens par rapport à votre projet professionnel.
Cela implique que vous soyez au clair sur le métier que vous souhaitez exercer. Si ce n’est pas le cas, je vous invite fortement à lire mon article Comment enfin savoir quelle orientation professionnelle choisir ? C’est le cas ? Très bien, continuons.
L’idée de chercher dans chacune de ces expériences ce qu’elle peut vous apporter pour votre futur emploi. Je parle ici de compétences transposables. Je vais vous donner un exemple personnel afin que vous compreniez davantage ce dont il s’agit.
3.2. Mon exemple personnel
Imaginez que demain je souhaite tendre vers un métier proche de celui de journaliste. Je pourrais très bien dire en entretien : « Dans le cadre de mon activité d’entrepreneur, j’ai réalisé plusieurs interviews auprès d’auteurs, de coachs professionnels, de sportifs de haut niveau (Sarah Roubato, David Lefrançois, Paul Fontaine, etc.).
J’ai appris à sélectionner des experts en fonction de leur savoir-faire ou de l’intérêt stratégique qu’ils représentent. J’ai appris comment les contacter pour obtenir leur accord pour une interview et cela en utilisant divers médias (Linkedin, mail, téléphone, etc.). J’ai appris à mener une interview de manière improvisée (seuls le sujet de l’interview et sa durée étaient fixés). J’ai également appris à monter la vidéo, sous-traiter la retranscription texte et diffuser le tout sur les réseaux sociaux. »
3.3. À vous de jouer !
Maintenant, c’est à votre tour. Posez-vous la question suivante : « En quoi les expériences que j’ai eues lors de mes périodes de non-emploi peuvent me servir à prouver que j’ai les compétences pour le poste que je vise ? »
Si vous ne parvenez pas à réaliser cet exercice par vous-mêmes, faites-vous aider. Que ce soit par moi ou par quelqu’un de votre famille, faites-vous épauler car ce travail est très important.
En effet, une fois que vous aurez pris conscience que vos périodes passées en tant que sans-emploi vous ont permis de monter en compétences et que ces compétences vous rendent plus performant(e) pour exercer votre futur job, vous serez beaucoup plus serein !
Conclusion
Je veux vraiment que vous preniez conscience qu’un trou dans un parcours professionnel, ce n’est pas grave en soi. En effet, période de non-emploi ne veut pas dire période de non-activité. Entraînez-vous à identifier ce que vous avez appris et à réfléchir a ce que cela peut vous apporter pour le poste que vous visez.
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Et vous ? Arrivez-vous à valoriser tous les trous de votre parcours professionnel ? Si ce n’est pas le cas, dites-le-moi dans les commentaires histoire que je vous donne quelques billes.
Tout à fait d’accord Jeff, la vie est composée de cycles qui à mon sens doivent être exploités pour progresser en tant que personne et aborder le cycle suivant plus sereinement 🙂
Bonjour Adrien, c’est ça ! Chaque expérience de vie n’est, en soi, ni « bonne », ni « mauvaise ». Tout dépend du regard que nous posons sur cette dernière. Nous pouvons voir par exemple une période de chômage comme une preuve de notre incompétence ou bien comme une occasion d’apprendre à mieux gérer notre carrière. Attention, je ne dis pas que c’est facile. Je dis juste que c’est possible d’y arriver. Soit seul(e), soit en se faisant accompagner ! : )