Comment obliger le recruteur à vous embaucher ? – Interview de Yannick Alain
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Jeff Carlotti
Bonjour à vous, tous les auditeurs, bonjour à Monsieur Yannick Alain qui nous rejoint aujourd’hui !
Yannick Alain
Salut, mon Jeff, je suis honoré d’être invité chez toi !
Jeff Carlotti
C’est un plaisir de te recevoir.
Yannick Alain
Surtout dans ta maison !
Jeff Carlotti
Maison familiale corse !
Yannick Alain
Encore mieux !
Jeff Carlotti
Je crois que tu es le premier à voir cet intérieur.
Ce que je te propose Yannick, c’est que tu te présentes à notre audience, je pense que tu es la meilleure personne pour le faire, car, j’aurais très peur d’oublier l’une de tes activités et ensuite, je te propose d’entrer directement dans le vif du sujet.
Yannick Alain
En vérité, qui je suis, ce n’est pas très important, mais je vais tout de même en parler.
Je m’appelle Yannick Alain, je suis un aimant à opportunités, en tout cas c’est comme ça que mes amis m’ont qualifié. L’une de mes missions principales, c’est d’être entrepreneur, je suis aussi un formateur et un conférencier et, j’ai toujours eu cette frustration de voir à quel point des personnes brillantes, intelligentes et qui avaient, soit un produit génial, soit un savoir-faire génial, soit une mission géniale avec une passion qui les animaient et pour laquelle ils étaient très doués, mais, qui n’arrivaient pas à mettre derrière une réalité économique ; ça m’a toujours plus ou moins mis en colère parce qu’ils avaient des problèmes de rapport à l’argent, de rapport à la vente, etc…et comme moi, j’ai fait toute ma carrière dans le commerce, je suis un ancien directeur commercial et directeur général également, lorsque je me suis lancé en tant qu’entrepreneur, je me suis dit que j’avais envie d’aider les autres, de partager ce que je savais faire ; j’avais envie de faire de la scène, j’ai pensé qu’il n’y avait rien de mieux que de me mettre sur internet et d’organiser des séminaires, des conférences ; la journée de l’Audace par exemple que j’organise, la Neurobusiness School et, au travers de pas mal de programmes sur internet et d’événements physiques, ma mission c’est d’aider les gens à s’émanciper au travers de l’entrepreneuriat, mais également, aider ces personnes à trouver un job, parce qu’il peut arriver aussi, de la même manière que pour toi, je pense que le pas ultime reste l’entrepreneuriat, toutefois, je pense qu’il y a des gens qui ne sont pas encore prêts à franchir ce pas et qu’il y a une étape, pour les sécuriser avec un job qui leur convient bien pour qu’ils prennent confiance, plein de petites choses comme ça, et ensuite, qu’ils basculent potentiellement, vers l’entrepreneuriat pour gagner leur vie.
Encore une fois, il y a des gens qui ont un job, qui sont dans des boîtes, qui gagnent très bien leur vie et n’ont pas envie d’en changer, or, mon idée, ce n’est pas de les faire culpabiliser sur le fait qu’ils ne sont pas entrepreneurs. Ce n’est pas parce que tu n’es pas entrepreneur que tu es moins épanoui dans ta vie. Au travers de tout ce que je propose, que je viens de te dire, de manière un peu décousue, en gros, voilà ce que je fais. Je pense aussi qu’il y a cette notion de développement personnel, car, je crois que si tu veux grandir, et mettre de l’argent dans tes poches, il faut que tu travailles au niveau de ta tête et je crois aussi que l’on va vers le développement personnel pour être plus performant, mais je reste persuadé que la priorité c’est de rendre les gens plus heureux et plus performants, et, si l’on peut faire avancer les deux en même temps, c’est encore mieux ; il ne faut pas oublier d’être heureux parce qu’à vouloir être trop performant, on peut se rendre malheureux.
Jeff Carlotti
C’est vrai.
Yannick Alain
Du style, je suis levé à 6 h 02, à 6 h 07 je vais faire un footing, peut-être qu’à 6 h 09 je vais donner de l’affection à mes enfants…….Je pense qu’à un moment il faut arrêter ça et laisser aller la spontanéité et lâcher le contrôle sur plein de choses, mais je pense qu’avant tout être plus heureux est un véritable leitmotiv, et qu’il faut se poser pour savoir ce qui nous rend vraiment heureux. Ce n’est pas parce que l’on voit des gens qui gagnent beaucoup d’argent et qui ont l’air heureux que forcément ils le soient et qu’obligatoirement cela nous rendra heureux, nous aussi!
Jeff Carlotti
Si je synthétise tout ça, est-ce que cela donne un truc du style : « le but de la vie c’est d’être heureux, une des façons de l’être c’est dans le travail, qu’il soit salarié ou entrepreneurial, qui est un step au-dessus d’un point de vue de la liberté, et pour atteindre ces différents steps, le plus important, c’est l’état d’esprit !
Yannick Alain
Jeff, tu es brillantissime ! Comment avec ce que je t’ai donné, la mauvaise passe que je t’ai faite, tu peux transformer les choses aussi bien ?
Jeff Carlotti
Non, tu m’as donné de la matière !
Yannick Alain
C’est ton côté brillant ça !
Moi, au travers de tout ça, je m’épanouis bien, j’ai une boîte qui cartonne aujourd’hui, j’ai même plusieurs boîtes, j’ai des programmes qui fonctionnent très bien sur internet, ça marche bien pour moi ! Je suis content de ça parce que l’un de mes leitmotive, c’est de changer la vie de mes auditeurs. Que ce soit des patrons d’entreprises qui vont très haut, l’idée, c’est que j’en ai marre que l’on voit le patron comme un « enfoiré » en fait ! J’ai envie également que l’on voie le patron, le manager comme quelqu’un d’humain, quelqu’un qui est à l’écoute et aide les autres à grandir. Il y a l’un de mes mentors qui m’a dit un jour : « Fais grandir les gens et les gens te feront grandir ». Je pense qu’à un moment donné, ça s’était perdu dans le monde de l’entrepreneuriat, du business ; on voit tellement l’entrepreneuriat sérieusement, que du coup, on avait oublié de mettre du Fun, de faire grandir les gens et d’être dans une dynamique de don.
Jeff Carlotti
D’accord. En fait, de restaurer, quelque part, un cercle vertueux.
Yannick Alain
Tout à fait. Un cercle vertueux. Moi j’ai un triangle, pas un cercle, mais oui, c’est ça !
Jeff Carlotti
J’ai constaté que tu aimais bien les triangles.
Yannick Alain
Oui, j’aime bien les triangles.
En fait, trop de gens se posent la question de savoir : « Est-ce que je fais les choses pour moi ou est-ce que je fais les choses pour contribuer, pour l’argent ? » Il y a tellement de tout, tellement à boire et à manger que l’on est tout le temps dans une logique, et que ce n’est pas évident de s’y retrouver, on est dans une logique de manque et l’on est dans le « ou et ou », ou ça, ou ça ; moi je pense qu’il est mieux d’être dans le « et », on fait des choses pour l’argent, et l’on fait des choses pour soi, et l’on fait des choses pour la contribution, je pense que tout ça, quand c’est mélangé que ce soit inclusif plus que compartimenté, ça marche beaucoup mieux.
Jeff Carlotti
Super. Alors, ce que je te propose Yannick, c’est de faire du « et » avec les trois thématiques suivantes :
- La première, c’est tout ce qui est orientation professionnelle ; comment trouver un job qui nous plait ?
- La deuxième, c’est la recherche d’emploi, parce que, ok, on a un job qui nous plait, mais comment fait-on pour l’obtenir ?
- La troisième, c’est la gestion de carrière, c’est-à-dire, ok, j’ai obtenu le job que je voulais, mais quelle est l’étape d’après ?
Yannick Alain
Là en plus, je peux te parler d’expérience personnelle dans ce domaine-là.
Jeff Carlotti
Je te laisse choisir par laquelle de ces questions tu souhaites commencer.
Yannick Alain
Par la première, cela me parait très bien.
Jeff Carlotti
Eh bien, écoute Yannick, je te laisse la parole concernant l’orientation professionnelle pour trouver ce qui nous plait.
Yannick Alain
Je pense que pour te poser sur quelque chose qui te plait vraiment, dans l’orientation, si l’on parle réellement de trouver un job, mais, c’est la même chose pour l’entrepreneuriat, il faut se poser sur soi en fait. Si tu veux être épanoui, réellement, t’éclater, il te faut trouver tes propres valeurs, savoir qui tu es, faire un point important pour toi, en termes de valeurs ; il est important également de te poser sur toi et ce que tu penses de toi, l’opinion que tu as de toi et à ta capacité à livrer et à rendre service au monde, c’est pourquoi il est intéressant de te poser sur ce que tu aimes faire. Ce que tu aimais faire aussi, te poser vraiment ; ce que je te conseille, c’est de prendre une feuille et de coucher sur cette feuille tout ce que tu aimes faire, tu mets tout en vrac ; c’est ce que moi j’ai fait quand je suis passé de directeur commercial à entrepreneur. Ce n’est pas évident de passer d’un statut de cadre où tu gagnes des salaires à 5 chiffres, c’est confortable, mais moi je sentais que j’avais quelque chose de plus à partager, à la fois tu as envie de te lancer dans l’entrepreneuriat, mais c’est le flou le plus total, tu ne sais pas où tu vas, en même temps tu n’as pas vraiment structuré les choses, mais tu les découvres en le faisant, et à l’époque, il n’y avait pas autant de bonnes formations que celles que tu peux proposer ou que nous, nous proposons, dans cette voie-là, et ce n’est pas simple ! Quand je me suis lancé, c’est parce que je me suis cassé la jambe ; j’ai été obligé de me poser et de me poser sur moi. Cela m’a obligé à me poser des questions, déjà de savoir ce que j’aimais faire et peut-être recommencer quelque chose. C’est là que j’ai commencé à me poser ces questions-là : qu’est-ce que j’aime faire ? Qu’est-ce que je sais faire ? En quoi suis-je doué et réellement bon dans ce que je fais ? Ce n’est pas évident d’avancer sur cette lucidité-là ! Parce que, en incluant cet élément, c’est tout simplement faire quelque chose que l’on adore et pour lequel on est naturellement doué, car, il y a des choses que l’on peut adorer, mais pour lesquelles on n’est pas spécialement doué. J’ai des gens qui viennent me voir qui par exemple me disent : « je voudrais être chanteur », et quand tu les entends chanter en fait, ça te fait mal aux dents et au conduit auditif ! Comme je ne suis pas un briseur de rêves, je lui dis que tout peut arriver que tout est possible, mais que si tu veux quelque chose d’applicable et de rapide, il faut être lucide et pragmatique, que rien ne t’empêche de développer tes capacités de chant et de devenir très bon là-dedans, d’accepter les feedbacks, les retours et de te dire qu’effectivement tu dois progresser là-dessus et si tu peux progresser, c’est bon, parce qu’avoir cette attitude d’accepter le feedback, c’est intéressant pour progresser, quoi qu’il arrive, il faut que ce soit aussi livrable et concurrentiellement compétitif pour ce que tu vas livrer. À un moment donné, ton talent doit être à la hauteur du service que tu vas apporter aux autres. C’est-à-dire que si les autres attendent un certain niveau et que tu es au-dessous de ce niveau, tu as beau adorer ça, si tu ne te démerdes pas à être au niveau au-dessus de ce que demandent les gens, cela va être très compliqué ! Je pense qu’il est important de savoir ce que tu sais faire et pour quoi tu es doué réellement, mais tout ça, demande de l’introspection, cela demande de travailler sur soi. Au-delà d’être doué, parce que des gens doués, ce n’est pas ce qui manque, c’est aussi d’essayer de découvrir ce qui te rend unique. Qu’est-ce qui fait que tu fais quelque chose, mieux que quelqu’un d’autre ? Dans le monde du travail, c’est exactement pareil. Si tu veux être cadre, dans un domaine ou un autre, tu veux être assistant ou autre, que proposes-tu de plus ? Que fais-tu, dont ton client a éperdument besoin et que tu fais mieux que les autres ? À partir du moment où tu as trouvé ça, tu sais vers quoi tu veux te diriger. Qu’aimes-tu faire, pour quoi es-tu doué et qu’est-ce qui te rend unique ? Les réponses à ces questions-là vont faire que ton CV aura une saveur que personne d’autre n’aura. Ton CV sera pile-poil ciblé pour le métier que tu voudras faire. Tu vas vendre les choses dans le bon sens parce que si quelqu’un veut t’emmener vers une question piège, tu le sais, tu sais pourquoi tu es là et tu peux lui dire : « non, je ne sais pas répondre à votre question », or, les questions pièges sont là pour ça, elles sont faites pour que tu ne saches pas répondre et quand tu ne sais pas répondre, comment tu réagis à cette situation de stress dans laquelle la personne t’a mis pour voir un peu ce que tu as dans le ventre et si tu es solide. Quand tu es bien ancré, bien au clair, sur ce que tu sais faire, sur quoi tu es bon, et doué, et où tu es unique, il ne peut rien t’arriver ! Je crois qu’en termes d’état d’esprit, puisque c’était ta première question je crois, c’est ça ?
Jeff Carlotti
La première question c’est comment trouver son orientation professionnelle, donc, c’est bon.
Yannick Alain
Oui, c’est ça, l’idée c’est, pose-toi sur toi d’abord ! Tu veux trouver ton orientation, ce qui te plait vraiment, c’est, avant de trouver le métier, trouve d’abord ce qui te plait et après tu vas trouver le métier, parce que, un métier, ça se réinvente. Quand j’ai été directeur commercial, j’ai été recruté comme ça, on a fait juste un entretien pour la forme. Quand on m’a demandé quels étaient mes qualités et mes défauts ; quand j’ai parlé de mes défauts, j’ai dit que j’étais tête en l’air pour mes défauts. J’étais en effet, tête en l’air que c’en était une horreur pour les gens, et pour moi parce que j’oubliais tout, mais expliquez ça aux gens ! La nana m’a regardé en se disant que j’étais fou de dire ça, mais, d’une part, c’est la vérité et comme je suis très au clair sur qui je suis, sur mes valeurs, je lui ai expliqué que comme je suis extrêmement tête en l’air, je suis un fan de ce qui est organisation électronique, prise de notes et j’ai tout le temps un appareil qui me permet de tout me rappeler, car, si j’ai une chose dans la tête, je ne peux pas faire confiance à ma mémoire. Comme je n’ai pas confiance en ma mémoire, je la délègue dans des outils extérieurs et je deviens, de ce fait, plus fiable que quelqu’un qui fait confiance à sa mémoire, car, je pense que la meilleure mémoire du monde est moindre par rapport au plus petit stylo du monde.
Jeff Carlotti
Puissant ! Je valide !
Yannick Alain
Je lui ai dit, je suis tout le temps en train d’apprendre, je suis un éternel étudiant et que oui, au début je serai pénible, j’aurai plein de questions, mais par contre, quand on m’a dit une chose une fois, on ne va pas me la dire deux fois. À moins que je ne l’aie pas comprise et que j’y revienne, mais ça, c’est autre chose que de me répéter dix fois la même chose.
Jeff Carlotti
C’est clair, et ce qui est génial, c’est que tu as le côté, prendre du temps pour trouver ce que tu aimes faire et pour quoi tu es bon, et après, comment tu te lances une fois que tu as compris en quoi tu es unique, cela va te servir à te vendre, tout comme le fait d’apprendre à répondre aux questions qui sont un peu compliquées, du style : les défauts, où là, tu dis, oui, j’ai tel défaut, mais, par contre, j’ai mis en place des solutions qui me permettent d’être tout aussi performant, voire même plus, que quelqu’un qui n’a pas ce défaut-là.
Yannick Alain
Quand on dit défaut, moi je préfère point à améliorer parce que d’un défaut, découle toujours une qualité !
Jeff Carlotti
Et vice et versa !
Yannick Alain
En fait, tu as deux manières de vendre un défaut : soit tu vends ce que l’on appelle un défaut, en disant : ok, j’ai çà là, mais il y a ça qui est brillant derrière, soit, tu dis j’ai ça là, mais j’ai mis en place ça pour y pallier.
Par exemple, je prends des cours d’anglais pour progresser là-dessus, effectivement, je n’y suis pas encore, mais j’y arrive ! Ce qui est important, c’est de préciser que tu es en chemin et que ça va faire mal après ! Parce que tu en as besoin pour ton travail, tu peux dire à la personne que tu es en chemin.
Pour moi, les différentes manières de le faire, c’est : soit tu expliques la qualité qu’il y a derrière, qualité que demande le recruteur, soit tu expliques que tu es en chemin et que tu es en train de le combler tout doucement. Ça pour moi, c’est génial parce que ton recruteur, il peut t’attraper n’importe où, sur n’importe quel point et tu sais comment le convaincre.
Jeff Carlotti
Alors, Yannick, vois-tu d’autres points importants par rapport à la recherche d’emploi, nous avons vu là la manière de se différencier de manière unique et de répondre aux questions un peu pièges, est-ce qu’il y a d’autres points sur lesquels il faut se focaliser ?
Yannick Alain
Oui, il y en a plein, tu sais, j’ai une formation un peu complète là-dessus qui s’appelle “Candidature Irrésistible”, tu es au courant puisque nous en avons déjà parlé et que tu vas être partenaire et associé de cette formation, mais il est vrai qu’il y a mille autres points importants, je ne sais pas par où commencer, mais, ce qui me vient là, c’est par exemple, lorsque tu envoies ton CV, qui a dit que ton CV devait être sur papier, avec une seule feuille, dans une enveloppe et envoyé à un recruteur ? Qui a dit ça en fait ? Si cela donnait du travail aux gens, ça se saurait ! Attention, j’ai beaucoup de respect pour les agents de Pôle emploi, car, on les fait travailler avec des outils qui ne sont pas vraiment géniaux. Il y en a qui s’émancipent parce qu’ils sont de plus en plus réfractaires, mais ils se font souvent taper sur les doigts, ce qui est un peu gênant pour moi ! Qui a décidé de ça ? Pourquoi ne pourrions-nous pas envoyer un CV vidéo, pourquoi ne digitaliserais-tu pas davantage ta candidature ? Pourquoi, sous prétexte d’être au-dessus de la pile, au lieu d’envoyer un CV sur papier, tu n’enverrais pas un colis avec dedans une clé USB ? Qu’est-ce qui fait que tu vas te retrouver au-dessus de la pile en fait, c’est que tu vas sortir du lot ! Et, encore une fois, l’idée, c’est de sortir du lot sans sortir du cadre. C’est-à-dire que tu as un cadre, tu vas sortir du lot sans envoyer une vidéo où tu es à moitié à poils ou en train de faire la fête, etc…il ne faut pas être dans le délire, tu vois, mais, qu’est-ce qui t’empêche de mettre de l’originalité dans ta démarche ? Tu es quand même face à un humain, tu as plein d’idées et de possibilités qui permettent de toucher cet humain-là. Pareil pour ta lettre de motivation, si tu mets du je, vous oui, bonjour, le marché, etc…on s’en bat les couilles! Je suis un peu grossier parce que dans les faits, tout ça c’est normé, alors que si tu mets des phrases où tu laisses parler ton cœur, moi, dans ma formation j’ai des phrases toutes faites qui parlent au cœur, que tu peux réadapter, mais c’est beaucoup plus facile comme ça.
Une astuce également que je peux donner pour une lettre de motivation : mettre un PS qui accroche, car, un PS dans une lettre, c’est une chose que les gens regardent en premier, avant même de lire la lettre. Si tu mets dans ton PS : « merci beaucoup à untel de m’en avoir référé », je vais faire attention à cette candidature-là parce qu’il y a quelqu’un qui me l’a référée. Si d’entrée tu dis : « bonjour, ce profil Facebook m’a vraiment beaucoup touché…. », ou autre chose, je n’en sais rien, tu mets n’importer quoi du type, votre profil, Linkedin ou Viadéo, bon Viadéo, ça n’existe plus, mais peu importe, voilà, attirer mon attention sur tel ou tel sujet, ou bien, je tiens à préciser que je partage telles valeurs avec vous, si tu mets une phrase pour accrocher le recruteur, le mec va la voir de suite et il va se dire que c’est super !
Qu’est-ce qui empêche aujourd’hui de Googleliser ton recruteur ? Lui, il va te Googleliser, pourquoi toi, tu ne le fais pas ? Pourquoi tu ne regardes pas si tu as déjà des points communs avec lui qui va te permettre d’adapter ta candidature ? Ça me parait logique non ? Le mec, il a un profil Facebook, il va bien voir que tu es fan de Deltaplane par exemple, et toi, tu adores tout ce qui est voile, et toi, tu sais que ça, c’est une arme. Bref, il y a plein d’astuces que je pourrais donner, pour moi c’est tellement évident ! Il faut que tu sois dans la logique d’impacter et savoir vendre ta valeur ; pour moi, la première étape est de prendre conscience de sa valeur au travers de ce que tu aimes faire, ce que tu sais faire et qui te rend unique, pour que toi, tu sois convaincu que tu as de la valeur, parce que souvent chez les gens, c’est ça qui manque, s’ils disent : « pardon, voudriez-vous me donner un travail, pardon d’exister ». Ce que je comprends parce que moi-même, je ne suis pas un champion de la confiance en soi, je n’irais pas critiquer ceux qui en manquent, par contre, si vous n’avez pas confiance vous avez aussi une envie de bien faire et c’est là qu’il faut se dire, je vais donner mieux et encore plus fort pour me donner confiance et à partir de là, quand tu vas livrer, copywriter ta demande d’emploi, comment vas-tu faire pour sortir du lot, être au-dessus du cadre, pour bien faire valoir qui tu es ? Comment vas-tu faire ça ? C’est là qu’il y a plein de choses !
Jeff Carlotti
Et c’est ce qui est génial ! Merci beaucoup pour ce partage Yannick, c’est super riche et ce que je retiens vraiment, c’est qu’au final, on est tous humains, certes, il y a un cadre, mais, ce n’est pas parce que l’on a peur de ne pas être pris, que l’on doit se conformer au cadre, car, c’est là que l’on se tire une balle dans le pied, il y a tellement de possibilités, tout en respectant ce qui nous est demandé, de sortir du lot et faire preuve d’originalité et au final, de toucher le recruteur, quelque part, humainement.
Yannick Alain
Le toucher au cœur, mais aussi l’impressionner, qu’il se dise waouh, j’aime ce mec ou cette nana, j’aime cette énergie, je la trouve cool en fait ; parce qu’ils se parlent, ce sont des humains. Il y a un livre que je vous conseille qui s’appelle “La vache pourpre”.
Jeff Carlotti
Oui, de Seth Godin.
Yannick Alain
Tu connais le livre, tu pars en week-end, tu vas te mettre au vert à la campagne, tu vois des vaches, des prés, des vaches, elles sont noires, elles sont blanches, des prés, des vaches, des prés, et d’un seul coup, dans un troupeau de vaches, il y en a une qui est violette, que va-t-il se passer ? Tu vas t’arrêter, tu vas la regarder, la prendre en photo, tu vas en parler lundi au bureau, tu vas trouver ça génial, tu vas être au top de tout ça, tu vas en parler à tout le monde, et la question, c’est comment vous, allez-vous être la vache violette ? Comment allez-vous sortir du lot, encore une fois, sans sortir du cadre, surtout lorsqu’on est en recherche d’emploi.
Jeff Carlotti
Super ! Nous avons juste le temps pour la dernière question de cette thématique, c’est : ok, le gars est en poste, on est en poste, comment se passe la suite ? Que ce soit la période d’essai ou le prochain job, est-ce que, selon toi, il y a des points d’attention sur lesquels il faut se pencher pour anticiper et éviter de se retrouver du jour au lendemain sans projet et sans emploi et se dire : “merde, qu’est-ce que je fais maintenant ?”
Yannick Alain
Pour moi, la première chose à faire quand on démarre, c’est de se dire que le recrutement est continu. C’est-à-dire que le recrutement n’est pas terminé parce que tu es embauché, il continue durant ta période d’essai. En termes d’état d’esprit déjà, c’est d’être extrêmement vigilant parce qu’on apprend, et ne pas se dire : « ça y est c’est fait, je suis embauché ! » C’est faux, car on est en période d’essai et c’est plus compliqué. Toutefois, il faut rester soi-même et arrêter de s’accrocher à l’idée que si l’on n’a pas ce boulot-là, ce sera un autre, alors qu’on n’a que celui-là. Il est préférable d’être dans une logique d’abondance, ça veut dire quoi ? Cela veut dire je sais qu’il y a plein d’opportunités, même si ce n’est pas cette opportunité-là, ce sera une autre, mais, rien ne m’empêche de jouer le jeu jusqu’au bout et je vais sortir un petit peu de l’enjeu ; c’est cette notion d’enjeu, qui est important de se dire : « ah, mon dieu, mon dieu » ; qui va gâcher le plaisir du jeu parce qu’en fait ça va te stresser et de ce fait, tu ne vas pas faire ton maximum. Et ton patron il attend le maximum chez toi ; cela veut dire qu’il est important de sortir un peu de l’enjeu et se dire que ce n’est pas sa vie que l’on joue, ni en entretien, ni pendant la période d’essai, on joue le mariage des mutuels, c’est important également de se dire que l’on n’est pas qu’unilatéral, mais mutuel ; c’est-à-dire que mon job, la situation pour le poste que je vais avoir, par exemple de donner le plus et d’être meilleur, et pour le meilleur je fais avec les moyens que j’ai aujourd’hui, mais pour l’enjeu, je ne joue pas ma vie ! Il est très important d’être au clair là-dessus : « je ne joue pas ma vie sur ce job-là ; si ça se fait, c’est bien, si ça ne se fait pas, ce n’est pas grave ». Malgré tout, il faut envisager que cela ne se fera peut-être pas, cela te permet d’être préparé et tu peux te dire : « ok, potentiellement ça peut ne pas le faire, mais, par contre, je vais jouer ma carte jusqu’au bout pour que cela se fasse ». Quand j’ai été directeur commercial, moi, j’avais 26 ans, tu crois que j’ai été pris ? Tu peux demander aux gens qui ont des enfants, pour le premier, ils ne sont pas prêts, les mecs ils ne sont pas prêts ! Ce n’est pas l’épreuve, ou plutôt, tu n’es pas fait pour l’épreuve, c’est l’épreuve qui te forge ; c’est pourquoi il faut arrêter de se projeter et de se dire ça va se passer comme ci ou comme ça, potentiellement, ça peut ne pas bien se passer pour mille raisons que vous ne maîtrisez pas ; par contre, ce que vous, vous maîtrisez, le fait d’arriver à l’heure, le fait d’être avenant, motivé, d’être présent, là, ça joue ! Si vous y allez jusqu’au bout, vous n’aurez pas de regrets. Si ça ne vous plait pas, que vos patrons sont de mauvais coucheurs et autres, peu importe, ils peuvent être des peaux de vache, tout ce que vous voulez, vous êtes mal tombé, eh bien, ok, c’est fait, next, suivant !
Il y a un conseil que je peux donner qui aide énormément quand on veut se lancer ou que l’on intègre un nouveau poste, c’est que plutôt que de voir son patron, son employeur, comme un papa et toi son enfant, dans l’organisation c’est souvent ça, tu vois ton patron comme le papa, c’est-à-dire, celui qui a l’autorité et toi tu es le petit enfant qui va signer ou autre. Ça implique des comportements à la con, tu vas commencer à prendre et à prendre des autres ; si tu vois ton patron ou ton employeur, comme ton papa, vois-le plutôt comme ton client. Si tu vois ton employeur comme ton client, ton état d’esprit change et tu te demandes ce que tu peux faire pour le satisfaire pour donner plus. Plus tu vas donner, plus tu vas prendre de la valeur et plus lui sera enclin à t’augmenter, à te faire monter de poste, parce que ton poste à toi va être de le satisfaire comme de satisfaire tes clients. Et toi, la pièce qui est entre les deux, si toi, tu es hyper efficient dans tous les espaces, ça joue énormément.
Après, il y a toute une finesse à avoir avec l’écosystème qu’il y a autour, car, autour, tu vas avoir des employés qui vont agir comme des employés, ou bien qui seront peut-être des supérieurs, mais qui agiront comme des employés. L’important pour toi c’est de rester droit dans tes baskets, dans tes valeurs, d’être correct avec ces gens-là, toutefois, ton job, c’est de donner satisfaction dans le poste que tu as, et d’en donner plus que ce que tu peux donner. Plus tu vas faire ça, plus tu vas grandir et tu vas cartonner ! Il y a une autre mise en garde par rapport à ça, c’est de ne pas être dans la sollicitude, l’initiative en fait, ne doit jamais donner lieu à du ressentiment par la suite si ton initiative n’est pas saluée, voire même, réprouvée. Quand tu prends une initiative, tu n’as pas tous les éléments, tu as un poste, tu as un périmètre, mais tu n’as pas tous les éléments. Si tu prends une initiative qui sort de ton cadre, et qui vient empiéter sur le cadre de quelqu’un d’autre, tu reprends le dessus en te disant : « ok, j’ai pris une mauvaise initiative, mais j’en reprendrai d’autres », parce qu’il ne faut pas que cela empêche de prendre des initiatives, mais accepter que celle-là n’était pas bonne. Il ne faut pas que ça ressemble trop à une initiative, il faut que tu la fasses de manière naturelle.
Encore une fois, vois ton patron, ton employeur comme si c’était ton client. Je crois que ça peut être cool !
Jeff Carlotti
C’est super ! Ce que je retiens là, c’est ce côté état d’esprit, super important, ce côté si ça ne marche pas ce n’est pas grave tu passes à autre chose, tu ne t’attardes pas dessus, et tu as aussi ce côté, que j’aime bien, d’inverser les rôles en te plaçant comme fournisseur et ton patron comme client, et cette posture qui est du coup, responsabilisante, mais qui prépare aussi à ce que tu disais tout à l’heure, à savoir le stade d’après qui peut être, éventuellement, l’entrepreneuriat.
Yannick Alain
Avant de devenir un entrepreneur, il devient « un être appreneur ». C’est-à-dire que les êtres appreneurs, ce sont les gens qui sont dans l’entreprise et agissent comme s’ils étaient leur propre patron. Ces gens-là, souvent, on dit que ce sont des imbéciles, des fayots, tout ce que tu veux, mais pourtant, c’est eux qui sont prêts à devenir entrepreneurs parce que lorsque tu es entrepreneur, tu es là pour la survie de ton entreprise, parce que cette survie est importante, c’est pourquoi plutôt que dire que ce sont des fayots, peut-être qu’effectivement la personne le fait pour avoir de la reconnaissance, mais si, et, elle le faisait aussi pour que l’entreprise fonctionne, et que tout le monde va avoir des primes et que l’entreprise fonctionne bien, plutôt que de réagir comme la majorité des gens le font, c’est-à-dire à tirer les choses vers l’arrière en disant : « ah, le patron il est bien nanti, il a une Porsche, et moi je galère avec ma Twingo, par exemple. Cette notion de plainte, or, l’abondance, ce n’est pas ça ! L’abondance, c’est l’opportunité, qu’est-ce que je peux faire avec cette opportunité, et ça, ça fait prendre de la hauteur sur les choses et cela fait que tous ces mauvais comportements, on peut rester copains avec ces gens qui ont ces mauvais comportements, mais vous, restez focus. J’ai envie d’être patron, j’ai envie d’y arriver, je sais ce que je veux ! Je ne suis pas dans un truc où je vais vouloir me faire aimer, aimé de mes collègues….Non, tes collègues ils t’aimeront parce que tu es ancré, et quand tu es ancré, même si tu fais tout pour ton patron, tu seras aussi capable de faire des choses pour tes collaborateurs, les gens qui travaillent avec toi, parce qu’il est important aussi de soigner son relationnel que l’on a avec eux, à toutes les strates de son équipe. Qu’elles soient en dessous, au milieu ou au-dessus.
Jeff Carlotti
Grosso modo, cela revient à dire qu’une fois que l’on a compris ce qui est bon pour nous et ce que l’on veut, on est ancré et cela évite que notre environnement, notre entourage, nous colle des étiquettes qui peuvent modifier notre comportement et nous tirer vers le bas en quelque sorte.
Yannick Alain
Absolument ! On te colle des étiquettes, des comportements qui ne t’appartiennent pas et que tu vas être obligé de suivre par convention ou parce que cela s’est toujours fait comme ça et pour ne pas te faire houspiller par tes collègues. C’est vrai que les gens ne sont pas toujours bienveillants, surtout dans le monde du salariat. Peu importe, il faut savoir naviguer là-dedans et rester droit avec ses valeurs !
Jeff Carlotti
C’est parfait. Merci beaucoup, Yannick, nous allons respecter ta vie, et pour ceux qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat ou qui sont déjà dans l’entrepreneuriat et qui peinent à trouver des clients, j’aimerais que tu parles un peu de ta formation à la NBS.
Yannick Alain
Oui, je peux évidemment en parler. Une fois par an, en novembre, c’est une école de formation, que j’ai ouverte avec David Lefrançois qui est un expert en Neurosciences, avec David, on s’est demandé pourquoi on ne combinerait pas nos compétences puisque nous sommes compétents en marketing et ventes, et toi David en Neurosciences motivationnelles, nous avons tous les deux une notion de développement personnel, nous pouvons faire un truc de développement personnel parce que c’est important, apprendre aux gens, en redémarrant de zéro, comment monter dans l’entreprise.
Jeff Carlotti
C’est génial !
Yannick Alain
De l’envie d’être entrepreneur à entrepreneur à succès !
Jeff Carlotti
C’est trop cool !
Yannick Alain
Voilà ce que je fais. Merci de nous avoir rejoints, je suis vraiment honoré que tu aies rejoint la NBS, c’est plus que de l’honneur pour moi !
Jeff Carlotti
C’est un plaisir qui est franchement partagé, car, ce que j’adore chez toi et chez David, c’est ce côté, à la fois super sérieux, pro, tu balances du contenu, et en plus, tu as le côté grosse déconnade, et c’est cette alternance qui est géniale ; pour l’apprentissage, c’est un truc de ouf tu vois, on s’amuse à faire des vannes devant la caméra et pourtant, les conseils que tu donnes sont des perles, des cadeaux et merci pour tout ça, merci pour tout le monde ! Tu peux être super compétent, super généreux et en même temps apporter de la grande valeur. Je ne vais pas tomber dans les trucs classiques ou l’on se congratule mutuellement, mais quelque part, c’est vrai !
Yannick Alain
Après, je pense que je suis comme je suis, je ne vais pas culpabiliser parce que j’étais quelqu’un qui adorait Marvel, mais quand je vais dans une salle de cinéma où il y a Guardians Galaxy, je vois qu’il y a plein de gens qui sont de mon âge et des gens plus âgés, je me rends compte que les gens qui sont mes clients vont adorer ça aussi ; je préfère être moi-même, montrer mon authenticité et dire qui je suis vraiment, parce que je suis persuadé que je ne suis pas si unique que ça et qu’il y a plein de gens qui sont très sérieux dans leur domaine, de grands professionnels et qui restent tout de même de grands enfants également. Je crois que c’est bien d’avoir un mix des deux.
Jeff Carlotti
Au final, on est tous humains.
Yannick Alain
Oui, c’est ça et puis je crois que nous embrassons tous notre mère, que nous sommes remplis d’amour, sauf que dans le monde du travail, c’est quelque chose, en fait, qui est très cachée, qui est masquée, et moi, j’invite les gens à trouver les avantages de mon travail parce que je ne fais pas de différence entre mon réseau personnel et professionnel, et je crois profondément que dans le travail, si l’on met une distance, cette distance, elle est partagée aussi par la personne qui est en face parce que si tu ne donnes pas, l’autre ne va pas donner. Tu obtiens à proportion de ce que tu donnes. C’est comme un employé, si tu le paies au minimum, il en fera le minimum, c’est pareil dans les relations, si tu ne donnes pas de toi-même, l’autre ne te donnera rien non plus et tu vas rester dans une relation très superficielle, cela peut convenir à certains, moi, cela ne me convient pas et je préfère montrer qui je suis et les gens qui ne m’aiment pas pour qui je suis, peu importe !
Jeff Carlotti
En tout cas, tu es un exemple que cela marche pour toi, comme quoi, c’est possible.
Merci beaucoup, Yannick, c’était trop cool de t’avoir.
Yannick Alain
Cela a été un plaisir d’être accueilli par toi et j’adore ton énergie, j’adore qui tu es et je suis fier de toi !
Jeff Carlotti
Trop cool (rire de Jeff) Merci à tous les auditeurs.
Yannick Alain
Je vous embrasse tous, peut-être que tu es devant ton ordinateur, seul, et que tu as deux personnes qui t’envoient un maximum de love, peu importe, on est fous ! Ciao, ciao.
Jeff Carlotti
À bientôt !
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