đ Comment sauter le pas et se reconvertir ? – Interview de Steves Doupeux, osĂ©rologue !
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Voici les deux sites internet de Steves đ :
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-Jeff Carlotti : Bonjour Ă tous les auditeurs et bienvenue dans cette nouvelle interview pour le blog « Ma carriĂšre en main ». Jâaccueille aujourdâhui Steves Doupeux qui est OsĂ©rologue. Bonjour Steves.
-Steves Doupeux : Bonjour à toi et merci pour ton accueil.
-Jeff Carlotti : Câest avec plaisir ! Alors, ce mot OsĂ©rologue, ça mâa tout de suite interpellĂ© et fait appel Ă ma curiosité ; je me suis donc renseignĂ©, tu as plein dâactivitĂ©s, alors, je vais te laisser te prĂ©senter afin que tu nous dises un peu plus en dĂ©tail ce qui se cache derriĂšre ce mot.
-Steves Doupeux : Ce mot OsĂ©rologue, justement, du fait que jâai plein dâactivitĂ©s, je suis un peu ce que certains appelleraient un « multipotentiel », un slasher, un peu zĂ©brĂ© sur les bords en plus, et il est trĂšs difficile quand on fonctionne comme ça de faire des choix.
Je suis relaxologue, je suis coach, je suis hypnothĂ©rapeute, je suis praticien en EFT, je suis aussi entrepreneur nomade, car je vis sur les routes Ă lâannĂ©e dans un fourgon amĂ©nagĂ© dans lequel je me trouve actuellement, et toutes ces casquettes-lĂ mâaident Ă crĂ©er quelque chose qui pourrait vraiment me correspondre et le terme qui me dĂ©finit moi, câest OsĂ©rologue et câest mĂȘme devenu une marque !
OsĂ©rologue pour moi, câest lâensemble de toutes ces casquettes dont on parle et qui mâamĂšnent Ă accompagne , Ă la fois les professionnels du bien-ĂȘtre, Ă dĂ©velopper leur activitĂ©, Ă avoir donc cette audace, lâĂ©tat dâesprit et les stratĂ©gies pour dĂ©velopper leur Ă©cosystĂšme, sans renier leur singularitĂ© justement, et accompagner aussi les particuliers Ă oser entreprendre, que ce soit un projet pro ou perso, Ă oser entreprendre et Ă vivre une vie qui leur ressemble pleinement. OsĂ©rologue cache tout ça si tu veux, et câest vrai que câest toujours un dĂ©fi au fond, de prendre un positionnement toujours clair et dĂ©finitif, parce que ce nâest pas dans ma nature. Jâai trouvĂ© cette stratĂ©gie, mais câest aussi un pied de nez. OsĂ©rologue, câest aussi un pied de nez Ă cette partie en moi qui, Ă une Ă©poque, moins aujourdâhui, mais ça peut encore arriver, qui souffrait de ce fameux syndrome de lâimposteur. Comme je nâĂ©tais pas psychologue, mĂ©decin, infirmier ou quoi que ce soit dans les professions de santĂ©, je le vivais plutĂŽt mal, et donc, je me suis dit que si je nâĂ©tais pas psychologue, je nâavais quâĂ crĂ©er mon propre titre, je me suis posĂ© la question de ce que je serais, je me suis dit que depuis toujours jâose faire des choses, alors je serai OsĂ©rologue !
-Jeff Carlotti : Câest beau ça ! Quelque part, ce sont tous les outils que tu as pu constituer de par ta curiositĂ©, ton profil, ton intĂ©rĂȘt, etcâŠtu les as tous regroupĂ©s pour en faire un mĂ©tier qui pour toi fait sens dans le fait dâaider les gens Ă oser.
-Steves Doupeux : Câest ça au fond, qui fait sens comme tu le dis. Câest-Ă -dire que ce mot-lĂ pour moi fait sens, une de mes punchline, câest de dire : oser ĂȘtre et vivre une vie qui fait « en vie » en deux mots. En fait, ça sert tout ça, vivre une vie qui fait « en vie », cela peut prendre mille et une formes, pour moi, comme pour la plupart des gens, et, quoi quâil arrive, il y aura toujours Ă faire preuve « dâosage », donc, oser !
-Jeff Carlotti : Câest gĂ©nial et ça tombe super bien parce quâil y a beaucoup de gens qui viennent me voir pour de la reconversion professionnelle, de la crĂ©ation dâentreprises, et, trĂšs souvent, dĂšs quâils commencent Ă faire part de leurs envies, de ce quâils aimeraient faire, je vois alors des gens se fermer, bloquer et qui me disent : « non, je ne peux pas quitter mon travail » ; typiquement quelquâun qui est salariĂ©, qui voudrait changer de boĂźte pour faire un travail qui lui plairait davantage, lâune des premiĂšres rĂ©ponses que jâaie souvent câest : « non, je ne peux pas quitter mon emploi ! »
-Steves Doupeux : Ils ont raison ! Je te coupe, mais parce que je rĂ©agis à ça ; moi, quand une personne me dit : « je ne peux pas » ; je lui dis quâelle a raison en vrai, car, câest la vĂ©rité ; si tu penses que tu ne peux pas, tu ne peux pas ! Câest aussi simple que ça, je nâai rien inventĂ©, dâautres lâont dit dâune autre façon, mais, il y a rĂ©ellement de cette idĂ©e-lĂ , câest-Ă -dire quâune personne qui me dit quâelle ne peut pas, quâelle ne va pas y arriver, je nâinsiste mĂȘme pas, je lui dis : « tu as raison, tant que tu vas penser comme ça, la suggestion que tu vas envoyer dans ton inconscient finalement, câest que ça ne marchera pas ! Donc, la personne a raison. Excuse-moi de tâavoir coupĂ©, mais cela mâa inspirĂ©.
-Jeff Carlotti : Tu as tout Ă fait raison dans ce que tu viens de dire. Si je comprends bien, en soi, il y a Ă©normĂ©ment de possibilitĂ©s et tout va dĂ©pendre de lâĂ©tat dâesprit de la personne ?
-Steves Doupeux : Exactement ! Je pense quâau fond de soi on a tous les potentiels possibles, on a des talents, des qualitĂ©s, ce qui ne veut pas dire que lâon peut tout faire, mais on a des prĂ©dispositions, on a des capacitĂ©s de faire des choses plus que dâautres et souvent, on va ĂȘtre attirĂ©s par des choses qui nous font vibrer, sinon, on ne le ferait pas et on ne serait mĂȘme pas attirĂ© par ces choses. Mais dĂšs lors que ça nous fait vibrer, il y a cette idĂ©e au fond que probablement on est capable de dĂ©velopper ou utiliser un potentiel, conscientisĂ© ou non, mais par contre, si lâon a la croyance ou la pensĂ©e, lâa priori, lâidĂ©e reçue, chacun va y mettre ses mots, que lâon ne peut pas y arriver, câest comme si tu mettais tout de suite une barriĂšre devant toi, câest fini en fait ! Cela ne veut pas dire que câest dĂ©finitif, toutefois, dĂšs lors quâon est en train de penser de cette façon, obligatoirement on va se compliquer la vie, cela va ĂȘtre beaucoup plus difficile dây arriver.
-Jeff Carlotti : Dâaccord. Mais, comment peut-on switcher cette façon de penser et quitter cette logique du : « non, je ne peux pas parce que » Ă une logique du : « ok, et comment je peux faire ».
-Steves Doupeux : Eh bien, câest faire ce que tu viens de dire au fond ; câest de sortir de cet enfermement quand on a une pensĂ©e comme celle-ci : « le je ne peux pas ». Quand tu dis « je ne peux pas, lĂ , jâai une image qui me vient, je vous la partage, câest comme quand on dit : « je nâai pas le choix ». Il y a beaucoup de gens qui disent et, tu as peut-ĂȘtre Ă faire avec ces gens-lĂ dans ton activité : « je voudrais me reconvertir, mais je nâai pas le choix ! Il faut que je paie mes factures, jâai des enfants, une famille, je nâai pas le choix, je dois travailler et ramener de lâargent Ă la maison ! » Par rapport à ça et pour changer ce mindset, lâimage qui me revient, jâimagine, quand une personne dit : » je nâai pas le choix », câest souvent un langage rĂ©flexe dâailleurs, on dit ça de façon machinale sans se rendre compte quâon envoie une vraie suggestion Ă lâinconscient ; « je nâai pas le choix », câest tout de suite quelque chose qui nous enferme, alors moi, jâimagine une piĂšce ronde et que sur tous les murs, il y a plein de portes, mais elles sont toutes fermĂ©es et je nâai pas le choix. ,je suis au milieu de cette piĂšce, je suis obligĂ© de vivre dans cette piĂšce, il y a des portes donc je vois quâil y a des possibilitĂ©s, je vois quâil y a des portes de sortie, mais elles sont bloquĂ©es, barrĂ©es, fermĂ©es. Si je commence Ă changer mon langage et que je me dis, si je prends le cas de cette personne, peut-ĂȘtre quâelle fait un travail qui ne lui plait pas et quâelle se dit : « je nâai pas le choix ». Peut-ĂȘtre quâau lieu de me dire je nâai pas le choix, pour le moment, Ă lâheure actuelle, je fais ce travail-lĂ en attendant de trouver lâopportunitĂ© de faire quelque chose qui mâinspire plus, pour pouvoir subvenir Ă mes besoins, mes factures, etcâŠmais dĂ©jĂ , on peut imaginer quâil y a plein de portes qui se dĂ©verrouillent et qui sâouvrent ; cela nâa lâair de rien, mais ça laisse une suggestion Ă notre inconscient de dire : « ce que je vis en ce moment, je fais le choix de le vivre parce que câest ce quâil y a de plus facile pour lâinstant, mais pour autant, je ne renonce pas Ă dâautres choix et jâenvisage dâautres choix possibles ; câest subtil et ça change tout !
-Jeff Carlotti : Câest top ! Si je comprends bien, tout dĂ©pend de la façon dont on se parle et dans cette façon, laisser des possibilitĂ©s en se disant : « ok, aujourdâhui je fais de mon mieux avec ce que jâai, par contre, je suis en train de travailler Ă vouloir changer en laissant une logique de changement et de dĂ©veloppement ».
-Steves Doupeux : Oui, complĂštement, et ça change tout ; et mĂȘme de se dire aujourdâhui je fais le choix de continuer dans le travail oĂč je suis actuellement parce que câest la facilitĂ© pour lâinstant, je fais ce choix, ce nâest pas quelque chose que je suis obligĂ© de subir parce que je nâai pas le choix, câest : je fais le choix de le vivre, mais jâai ma petite idĂ©e derriĂšre ma tĂȘte et je travaille pour faire en sorte que je puisse vivre autre chose ; et moi jâai envie de dire Ă ces personnes, câest que ce que vous considĂ©rez comme quelque chose dâinconfortable et douloureux et qui est rĂ©el, câest-Ă -dire dâĂȘtre dans un mĂ©tier qui ne convient plus, il y a lĂ Ă changer son Ă©tat dâesprit et pouvoir se rappeler le matin en se levant que si je me dis que je vais bosser, ça ne mâintĂ©resse pas, je nâai plus envie, lĂ , ça devient pĂ©nible et lâon subit ; alors que si lâon se dit je vais le faire pour nourrir mon rĂȘve et mon projet, lĂ , ça nâa plus du tout la mĂȘme signification.
-Jeff Carlotti : En quelque sorte, on donne du sens Ă notre situation actuelle en se disant quâelle est temporaire.
-Steves Doupeux : Câest ça ! Et ça nourrit.
-Jeff Carlotti : Et qui vise Ă atteindre de ce fait, quelque chose qui nous fait vraiment vibrer. Si je comprends bien, il y a Ă la fois le langage qui va nous aider Ă dire : « câest possible », on se laisse des possibilitĂ©s et de poser des intentions, ce qui va faire que lâon va tendre vers ça et par lĂ mĂȘme, on va mieux vivre la situation actuelle, car ce nâest pas une fin en soi, câest une Ă©tape en vue de notre objectif.
-Steves Doupeux : Exactement, câest une Ă©tape nĂ©cessaire, mais avec cette notion de sens parce quâau fond, cette conversation tourne autour du moment oĂč tu as dit que ça fait sens pour toi le terme OsĂ©rologue, mais au fond, câest ça lâidĂ©e et la question : comment faire pour changer son mindset ? Des fois on gĂšre des stratĂ©gies de dingue, on va faire de la Sophro, et je nâai rien contre, je suis sophrologue, on fait des trucs comme ça, alors oui, câest bien, mais des fois, il suffit juste de switcher, ma façon de penser va ĂȘtre en fonction de ce que cela mâarrange en fait, et en tant quâhypnothĂ©rapeute, Ă©videmment, je suis trĂšs sensible aux histoires que lâon peut se raconter et les suggestions que lâon peut se faire, alors, si je suis dans un boulot qui me pĂšse rĂ©ellement, Ă un moment donnĂ©, je peux aussi me raconter lâhistoire que ce boulot est en train de me permettre de nourrir un projet beaucoup plus grand, mais quâil est nĂ©cessaire de passer par lĂ , aussi.
-Jeff Carlotti : Ok, ça Ă©vite donc de moins souffrir et cela permet de laisser la possibilitĂ© en souffrant moins. Câest cool !Â
Une autre chose que tu as Ă©voquĂ©e ; ça, ce sont les histoires quâon se raconte, mais, Ă un moment, on peut imaginer que la personne Ă©volue dans son projet, bĂątit son plan dâaction et Ă un moment doit faire un choix. Par exemple, si la personne passe Ă la crĂ©ation dâentreprises et dĂ©cide de quitter son entreprise, elle fait une rupture conventionnelle pour aller se former ; jâai une personne qui est dans ce cas-lĂ , une amie Ă moi qui va faire une rupture conventionnelle, qui va se former Ă lâhypnose et qui ensuite va dĂ©velopper son activitĂ©. La question va ĂȘtre la suivante : il y a quand mĂȘme un risque, tout le monde nâest pas ok avec le fait de prendre des risques, alors la question câest, oĂč mettons le curseur ? Est-ce quâil est important de se dire jâai envie de faire ça, mais je ne me lâautorise pas pour lâinstant, par exemple, quitte Ă chercher des solutions, mais, est-ce quâil y a un moyen une fois que la personne a pris ce risque-lĂ , dâĂȘtre sereine une fois la dĂ©cision prise ?
-Steves Doupeux : Alors, il y a plein de choses dans ce que tu viens de dire, et sur lesquelles jâai envie de rebondir, il faut juste que je me souvienne sur lesquelles au fur et Ă mesure.
La premiĂšre chose, câest que, dĂšs lors que tu veux ĂȘtre entrepreneur, et ça, câest peut-ĂȘtre une croyance de ma part, mais je ne suis pas sĂ»r que lâon peut ĂȘtre totalement serein  comme lorsquâon est salarié ! Puisse que par dĂ©finition, on entreprend, câest-Ă -dire que câest nous qui sommes au volant, or, quand tu conduis, tu peux ĂȘtre serein, mais tu restes vigilant. Je prĂ©cise bien que câest une croyance parce que ce nâest pas une vĂ©ritĂ© absolue et que je serais ravi que lâon puisse me faire mentir, mais, jâai cette croyance que quand on entreprend, on gamberge sans arrĂȘt, on rĂ©flĂ©chit Ă comment on va pouvoir faire mieux, quâest-ce que lâon va crĂ©er, comment on peut toucher davantage de personnes, comment attirer plus de clients, etc, etcâŠ.Parce que, mĂȘme quand ça fonctionne, et jâai vĂ©cu le cas, câest-Ă -dire que quand je me suis installĂ©, au bout dâun an, je vivais bien de mon activité ! Jâavais fait ce quâil fallait pour, jâavais le bon Ă©tat dâesprit pour ça, jâacceptais de prendre des risques ; jâavais environ 30 clients par semaine et on pourrait se dire que lorsquâon a 30 clients par semaine dans son cabinet, câest royal, tu as 3 mois dâavance, câest gĂ©nial, et en fait non ! Tu es prĂ©occupĂ© parce quâen fait, on Ă©volue en permanence, il y a des rendez-vous qui ne se passent pas spĂ©cialement comme on le voudrait, ça ne marche pas toujours et il y a donc de la prĂ©occupation. Câest vrai aussi chez les salariĂ©s, mais lĂ , la diffĂ©rence, câest que nous sommes le patron, câest de nous que dĂ©pend tout, et ça, cela peut gĂ©nĂ©rer une certaine forme de stress qui, toutefois, nâest pas toujours mauvais. Câest pourquoi je pense que la sĂ©rĂ©nitĂ© absolue, pour moi, nâest pas Ă©vidente quand on entreprend et quâil faudra lâaccepter.Â
Tu Ă©voquais le fait que tout le monde nâest pas capable ou tout simplement nâa pas forcĂ©ment envie de prendre des risques, et ça, pour moi, câest un point essentiel. Parce quâau fond, câest la diffĂ©rence entre ce que jâaime appeler une envie, câest-Ă -dire quelque chose quâon va vraiment vouloir faire, et un fantasme !Â
-Jeff Carlotti : Oh lĂ , câest puissant ça !Â
-Steves Doupeux : Il y a beaucoup de gens, moi le premier, qui fantasment des tas de choses, vivent des tas de trucs ; tu sais, et ça je lâai dit au dĂ©but, quâaujourdâhui je vis une vie de nomade, or ça, je lâai fantasmĂ© pendant des annĂ©es ; ce qui veut dire quâun fantasme peut devenir une envie et devenir rĂ©alitĂ© dâaccord ? Il faut parfois du temps parce quâun projet nâest jamais rĂ©alisable dans lâinstant, il faut souvent faire un chemin pour pouvoir le rĂ©aliser. Toutefois, au fond il y a tout de mĂȘme cette idĂ©e quâentre fantasme et envie, il y a une diffĂ©rence, et pour moi, cette diffĂ©rence câest celle justement, du prix Ă payer !
-Jeff Carlotti : Câest ce que jâai notĂ© sur ma feuille, le prix Ă payer !
-Steves Doupeux : VoilĂ , câest le prix Ă payer, et tout le monde nâest pas prĂȘt Ă payer le prix, pourquoi ? Il y a plusieurs raisons : dĂ©jĂ parce que tout le monde nâa pas conscience du prix Ă payer. Ătre coach actuellement câest la mode, les coachs les thĂ©rapeutes, il y en a Ă foison, parce que cela a lâair facile comme ça quand on regarde les influenceurs, quand on regarde les mecs qui ont de lâinfluence, qui ont des rĂ©sultats, qui ont une communautĂ©, cela vient chatouiller notre ego et lâon se dit que lâon veut nous aussi ĂȘtre sur la sellette et que lâon veut faire tout ça et il faut ĂȘtre trĂšs lucide par rapport à ça, sauf que, ça, câest la partie Ă©mergĂ©e dâun business, câest le rĂ©sultat, les consĂ©quences dâun travail long, parfois, fastidieux, pas toujours, mais parfois, il y a quand mĂȘme pas mal de difficultĂ©s, et il y a ce prix Ă payer qui est lĂ , le prix de sâexposer, de se mettre en avant de faire ce que tu fais par exemple, des interviews notamment, des vidĂ©os, des articles, et tout ça, câest un prix Ă payer, parce que ça vient se nicher dans nos peurs, nos blessures, notre inconfort ; il va falloir apprendre Ă ĂȘtre confortable dans cet inconfort, tout ça, câest le prix Ă payer ; mais, tout le monde nâest pas prĂȘt Ă payer ce prix-lĂ et tout le monde nâa pas conscience de ce prix-lĂ Â ! Câest un peu le danger dans nos mĂ©tiers, on laisse beaucoup voir ce qui est gĂ©nial, mais rarement voir ce qui est plus inconfortable. Je sais que moi, câest quelque chose que je partage souvent, les dĂ©fis Ă relever, les douleurs que je traverse, les difficultĂ©s que je rencontre, parce que câest aussi important de le partager. Aujourdâhui, je vis une vie de nomade, je voyage Ă travers lâEurope dans mon fourgon, or, sur le papier câest classe, câest canon, câest gĂ©nial, mais, dans la rĂ©alitĂ©, je vis dans un fourgon de moins de 10 m2, nous sommes deux, jâai des problĂšmes de dos tu vois, mais tout ça, cela va me challenger Ă diffĂ©rents niveaux. Alors, quand on commence Ă parler de cette rĂ©alitĂ©-lĂ , quand on commence Ă mettre en exergue le prix Ă payer, quel que soit le domaine, lĂ , il y a beaucoup moins de gens qui sont prĂȘts Ă sâengager ! Mais lĂ , cela va soulever dâautres problĂšmes parce que, parmi ces gens qui vont se dire quâils ne sont pas prĂȘts Ă payer le prix, il y a ceux qui se disent ça parce quâils se racontent lâhistoire quâils ne sont pas capables, et lĂ , on va revenir sur la conversation prĂ©cĂ©dente, et il y a ceux pour qui effectivement, ce nâest pas leur place et autant quâils sâen aperçoivent le plus tĂŽt possible.
-Jeff Carlotti : Câest puissant ! Veux-tu rajouter quelque chose Steve, je suis un peu abasourdi parce que cela mâa inspirĂ© Ă©normĂ©ment.
DĂ©jĂ , la croyance que lorsquâon est entrepreneur, au final, on est tout le temps serein. Quand tu disais accepter de prendre des risques, câest accepter de vivre et sâhabituer Ă vivre avec cette incertitude ; il y a cette notion-lĂ , et ensuite, cette notion de prix Ă payer, il y a un exemple qui mâest venu en tĂȘte en tâentendant parler, je fais de la danse, du west coast swing, je ne sais pas si tu connais ?
-Steves Doupeux : Non.
-Jeff Carlotti : Câest une danse de couple, amĂ©ricaine, câest de lâimprovisation musicale, et quand tu as plein dâĂ©vĂ©nements en France et Ă lâĂ©tranger, quand tu y vas, tu vois plein de professeurs qui sont super talentueux, et tu as lâimpression que câest facile dâarriver Ă ce niveau-lĂ Â ; quand tu discutes avec eux, que tu grattes les coulisses, tu vois tout le travail quâil y a derriĂšre, ma prof par exemple, elle a 20 ans de danse classique derriĂšre, câest costaud quoi ! Il y a plein de gens qui veulent danser comme ça, mais, tu leur demandes sâils sont prĂȘts Ă payer le prix, eh bien non.
-Steves Doupeux : Et le prix, il est en termes de temps, en termes dâargent, dâĂ©nergie, dâĂ©checs, de dĂ©ceptions, en termes de frustrations ! Ce nâest que ça au fond, câest comme aller surfer, je ne sais pas si les gens qui nous Ă©coutent ont dĂ©jĂ fait du surf, jâen ai fait beaucoup en habitant la Bretagne pendant longtemps, plus maintenant parce que je suis nomade, je faisais du surf et en fait, le prix Ă payer pour pouvoir surfer une vague, câest de ramer, de ramer, de se prendre des gamelles, de sâen prendre plein la tronche, pour avoir un petit kiffe, voire un gros kiffe, mais qui ne dure pas trĂšs longtemps ! Mais attention, lĂ , je parle de mes croyances, cela veut dire que lâobjectif, au fond, ce serait dâĂȘtre tellement alignĂ©, tellement fluide, que lâon nâa mĂȘme pas lâimpression de faire des efforts et que tout nous vient facilement, comme ça ! Je pense que câest possible, je lâai vĂ©cu, mais je ne peux pas dire que je le vis en permanence, et mĂȘme quand cela arrive, de toute façon, il y a des contrariĂ©tĂ©s, des dĂ©ceptions, des gens qui ne sont jamais contents, tu auras beau faire ce que tu veux, il te faudra ĂȘtre capable de gĂ©rer ces situations-lĂ . Ăa, câest le prix Ă payer ! Mais tu sais, le prix Ă payer, il vient aussi dâun truc, moi, je me souviens avoir Ă©tĂ© en vacances en Dordogne il y a quelques annĂ©es, lâendroit est magnifique, jâĂ©tais avec mon amie, dĂ©jĂ nous Ă©tions en camion Ă lâĂ©poque, pas en vie nomade, mais on se baladait comme ça, et lâon sâĂ©tait dit que câĂ©tait tellement gĂ©nial, en plus, nous Ă©tions hĂ©bergĂ©s chez une amie qui avait des chevaux, qui a un centre et ma compagne adore les chevaux, on a fait du cheval, et, on sâĂ©tait dit que ce que lâon pourrait faire, câĂ©tait de quitter la Bretagne, de sâinstaller en Dordogne, prendre un endroit dans lequel on crĂ©erait un lieu, une ressource, moi je suis thĂ©rapeute, coach, on recevrait des gens et lâon ferait de lâaccompagnement avec le cheval, ce serait gĂ©nial ! Pendant deux jours on a fantasmĂ© comme des dingues, et Ă un moment donnĂ©, je me suis demandĂ© si jâavais envie de refaire toute ma clientĂšle, de mâĂ©loigner de mes enfants qui habitent en Bretagne, et si jâavais envie de tout reconstruire, mĂȘme si câĂ©tait une continuitĂ©, en avais-je vraiment envie ? Et ma rĂ©ponse a Ă©tĂ© non en fait, tout fonctionne bien, je nâai pas envie de me compliquer la vie et lĂ , jâai rĂ©alisĂ© que câĂ©tait un fantasme et non pas une envie. Et je nâĂ©tais pas prĂȘt Ă payer le prix pour Ă©viter ce fantasme-lĂ . Il est important de se poser ces questions-lĂ , mais toujours en Ă©tant trĂšs vigilant Ă la petite voix saboteuse qui pourrait essayer de nous faire croire que non, câest un fantasme alors que câest une vraie envie et câest lĂ que ce nâest pas toujours facile. Câest dâailleurs lĂ quâil est toujours bon dâĂȘtre accompagné !
-Jeff Carlotti : Câest-Ă -dire pour vĂ©rifier si câest vraiment une envie et pas un fantasme câest ça ?
-Steves Doupeux : Disons que parfois il est difficile dâĂȘtre dans une sorte dâobjectivitĂ© par rapport Ă ses Ă©motions, ses peurs, ses envies et par rapport Ă ses fantasmes, et câest pourquoi câest bien dâavoir une conversation avec une personne qui va ĂȘtre plus neutre et donc plus objective et permettre de qualifier, au travers de ce que lâon a envoyĂ©, si câest une envie ou un fantasme. Par rapport Ă son histoire, parce que ça fait sens aussi et câest souvent en lien aussi avec son histoire personnelle et câest intĂ©ressant.
-Jeff Carlotti : Oui, ça fait sens. Je voudrais reprendre lâautre point qui Ă©tait : « je ne me sens pas capable ». Je pense que tu voulais rajouter quelque chose par rapport à ça et au syndrome de lâimposteur.
-Steves Doupeux : AprĂšs, câest un peu comme je te lâai dit, dĂšs lors quâon ne se sent pas capable, il y a des chances quâon ne soit pas capable. En tout cas, ça peut aller chercher une croyance, une peur, un sentiment de ne pas ĂȘtre lĂ©gitime, pas Ă la hauteur, un manque de confiance en soi, dâestime de soi, toutefois, peut-ĂȘtre que lâon nâest pas capable dans lâinstant, mais cela ne veut pas dire que lâon doit renoncer Ă son projet. Peut-ĂȘtre que ça veut juste dire : eh bien, mon projet jây tiens, moi, mon projet de vivre sur les routes, câest quelque chose auquel je tenais beaucoup et je nâĂ©tais pas capable de le faire il y a quelques annĂ©es en arriĂšre. Parce que jâavais peur, peur de perdre, de manquer, de lâinsĂ©curitĂ©, dâĂȘtre sur les routes, de ne pas savoir oĂč tu vas dormir toutes les nuits, et de toute façon, jâavais une intimitĂ© qui ne me permettait pas de le faire en plus. Cela a pris 7 ans pour que jâarrive, un, Ă dĂ©velopper la confiance en moi pour le faire, dĂ©velopper les stratĂ©gies, ensuite, digitaliser mon activitĂ© pour travailler dâoĂč je veux sur internet, grĂące Ă internet. Cela prend donc du temps, un projet, il nâest pas toujours Ă lâinstant T. En mĂȘme temps, il faut trouver cet Ă©quilibre pour se dire que oui, ce nâest pas lâinstant T, mais je fais quoi en attendant cet instant T pour que cela le devienne le plus vite possible et faire du temps mon alliĂ© en lâoccurrence.
-Jeff Carlotti : Câest super puissant ! Si je synthĂ©tise grosso modo, la premiĂšre Ă©tape câest de distinguer le fantasme de la vraie envie, en sachant que le fantasme peut devenir une envie dans le temps parce que ça peut Ă©voluer, parce que les envies Ă©voluent avec le temps, et ensuite, poser une intention et se dire : « voilĂ , mon objectif Ă 1, 2 ou 3 ans, aujourdâhui, je nâai pas la capacitĂ© de, mais je vais faire des actions pour mâamĂ©liorer, et en attendant, lâĂ©tat dans lequel je suis, câest ce qui me permettra demain dâaccĂ©der Ă cette envie-lĂ , et si câest une envie qui fait Ă©cho en nous, a priori, dans ta croyance, on a le potentiel pour la rĂ©aliser, et Ă partir du moment oĂč lâon dĂ©cide, on accepte de payer le prix qui est relatif Ă cette envie.
-Steves Doupeux : Câest ça, et au fond, si tu veux, une fois que lâon a cernĂ© tout ça, câest une question dâacceptation aprĂšs, que tout ne vient pas tout de suite, que cela prend du temps, quâil y aura des Ă©checs, des inconforts, et câest accepter tout ça ; ce que jâaime bien dire souvent, câest quâil va falloir se shooter au PCP.
-Jeff Carlotti : Câest quoi le PCPÂ ?
-Steves Doupeux : Le PCP, câest P comme patience, C comme constance, et P comme persĂ©vĂ©rance. Avec patience, constance et persĂ©vĂ©rance, dĂšs lors quâon a un projet qui nous tient vraiment Ă cĆur, on sait et lâon sent que câest fait pour nous, par contre, on peut se rendre compte quâon peut ĂȘtre déçu parce que ce nâest pas le cas, mais ce nâest pas grave, câest une expĂ©rience Ă vivre, il fallait la vivre pour sâen rendre compte, mais, en tout cas, ce qui est certain, câest que dĂšs que lâon se met en marche sur ce chemin, vers le projet qui nous tient Ă cĆur, si lâon nâest pas capable de faire preuve de patience, de constance et de persĂ©vĂ©rance, câest lĂ quâon va se faire mal ; on va vouloir aller vite parce quâeffectivement on va se comparer aux autres. Curieusement, on ne va pas se comparer au mec qui rame (rires de Jeff et de Steves) câest drĂŽle, on va se comparer au mec qui nous inspire, qui est arrivĂ© loin, sauf quâon a oubliĂ© que le mec, ça fait 20 ans quâil bosse sur lui, 20 ans quâil fait des vidĂ©os, 20 ans quâil fait des confĂ©rences, 20 ans quâil fait des programmes en ligne, quâil est thĂ©rapeute, coach oĂč, que sais-je, si lâon se compare Ă lui et Ă ses super rĂ©sultats et on se dit : « je veux arriver à ça ! » On ne se rend pas compte le cap quâil y a et, comme tu le disais tout Ă lâheure, cette personne qui danse depuis 20 ans, ça a lâair facile aujourdâhui, mais câest passĂ© par 20 ans de patience, de constance, de persĂ©vĂ©rance, Ă sâentrainer peut-ĂȘtre toutes les semaines, tous les jours, plusieurs heures par semaine, etcâŠ.et Ă sâinscrire Ă des concours, Ă se faire mal, Ă se blesser, et persĂ©vĂ©rer malgrĂ© tout. Pour moi, se shooter au PCP, câest la formule magique, dĂšs lors quâon est connectĂ© Ă ce qui fait sens et Ă son pourquoi !
-Jeff Carlotti : Alors ça, je valide totalement et câest quelque chose dont jâai pris conscience assez rĂ©cemment pour avoir rencontrĂ© quelques entrepreneurs, les mecs semblent rĂ©ussir comme ça, dâun claquement de doigts, et quand tu discutes avec eux et que tu leur demandes ce quâest leur histoire, eh bien, ils te racontent quâils entreprennent depuis lâĂąge de 26 ans, le mec il en a 40 ! Cela fait 15 ans quâil entreprend, il te raconte toutes les galĂšres quâil a traversĂ©es, et tu te rends compte que câest un sacrĂ© parcours. Moi, câest ma premiĂšre entreprise et je me dis que pour arriver Ă son niveau, il me faut faire 15 autres boĂźtes tu vois ! Ă la limite, câest une bonne mise en perspective qui dit quâil faut ĂȘtre patient, quâil faut persĂ©vĂ©rer, il faut payer le prix et que quelque part, on est sur le chemin et du coup cela apporte des choses.
-Steves Doupeux : Cela ne veut pas dire que tu ne peux pas avoir de rĂ©sultats rapidement. Moi, jâai eu des rĂ©sultats rapides, voire trop rapides, parce que je me suis installĂ© comme coach en 2013, ce nâest pas vieux, cela fait que 6 ans maintenant, sauf quâau bout dâun an, jâavais mon activitĂ©, 2 ans aprĂšs on me proposait de faire des films sur lâhypnose, sur lâEFT, et câest ce que je te disais tout Ă lâheure, ça, ce sont des choses que jâavais posĂ©es comme intentions, jâaimerais faire des films dans ma vie, jâaimerais faire des livres, et en fait, un jour dans mon cabinet, il y a une personne qui est venue me proposer tout ça et de faire de la musique des films parce que je suis musicien, chanteur et auteur, donc, jâai fait la musique, les textes des chansons des gĂ©nĂ©riques, etcâŠon a fait 2 films documentaires. Cela a Ă©tĂ© tellement vite pour moi, que je me suis presque fait mal en fait, parce que câest venu me challenger sur des peurs que je nâavais pas eu le temps de travailler, et de rĂ©gler, alors, cela mâa aidĂ© Ă les rĂ©gler, mais ça mâa Ă©tĂ© trĂšs inconfortable dans la rĂ©alisation de ces projets. Tout ça pour dire quâau fond, cela peut aller trĂšs vite malgrĂ© tout quand on est alignĂ© et câest alors quâon peut ĂȘtre surpris, lâunivers peut nous surprendre quelque part, les opportunitĂ©s peuvent nous tomber dessus sans quâon nây soit rĂ©ellement prĂ©parĂ©, mais parce que, on ne sait jamais quand cela arrive en fait. Attention, je ne suis pas en train de dire que câest lâunivers qui nous amĂšne tout, quâil suffit de demander, et, sentant que lâon peut poser des intentions, mais il faut surtout poser des actions pour que cela se rĂ©alise et montrer quâon est la bonne personne pour attirer les opportunitĂ©s. Câest ce qui sâest passĂ© pour moi et câest ce qui se passe encore aujourdâhui, mais il est certain que parfois, cela peut aller trĂšs vite ; il ne faut pas non plus se faire croire que ça prend toujours du temps ! De toute façon, mĂȘme quand ça arrive trĂšs vite, comme on veut toujours aller plus loin et avancer, cela prendra de toute façon du temps ! Mais, on peut avoir des rĂ©sultats trĂšs rapidement, mais malgrĂ© tout, il faut ĂȘtre prĂ©parĂ© parce que parfois cela peut en mettre un coup et te dĂ©stabiliser, ce qui fut mon cas, cela mâa aussi aidĂ© Ă grandir, cela mâa permis dâaller trĂšs vite par la suite, confĂ©rences, etc..mais, quoi quâil arrive, le PCP te shoote. Se shooter au PCP, câest un truc indĂ©modable et dont on ne peut pas se passer !
-Jeff Carlotti : Câest gĂ©nial ! Je viens de voir le temps, cela a passĂ© trop vite !
-Steves Doupeux : On sâamuse hein ?
-Jeff Carlotti : Carrément oui !
-Steves Doupeux : Câest bon signe !
-Jeff Carlotti : Câest super enrichissant. Alors, Ă©coute, merci infiniment, Steves, pour tous ces apports.
-Steves Doupeux : Avec plaisir.
-Jeff Carlotti : JâespĂšre que nos auditeurs ont pris autant de plaisir que nous Ă discuter lĂ -dessus. Si vous avez des questions, nâhĂ©sitez pas Ă les poser dans les commentaires, mettez les points qui vous ont interpellĂ©, jây rĂ©pondrai en tout cas et Ă©ventuellement Steves aussi, mais avec parcimonie.
-Steves Doupeux : Mais avec plaisir.
-Jeff Carlotti : Ă une prochaine fois, je lâespĂšre ?
-Steves Doupeux : Yes ! Merci Ă toi, merci pour ta sensibilitĂ© que lâon ressent mĂȘme Ă travers lâĂ©cran, merci pour ta gentillesse que lâon ressent Ă©galement, et puis pour la prĂ©paration de cet entretien. Les gens ne prennent pas toujours le temps de visiter le site, de prĂ©parer, on voit que toi, tu sais ce que tu fais, tu sais oĂč tu veux aller et câest toujours un plaisir de participer dans ces moments-lĂ .
-Jeff Carlotti : Ăa me touche beaucoup, merci Steves Ă bientĂŽt.
-Steves Doupeux : à bientÎt, salut tout le monde !